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Salime Ali, 57 ans, comptable à FTV depuis plus de trente ans vient d’être limogé. Pour quelles raisons ? Un détournement d’argent ? Un abus de biens sociaux ? Fausses factures ? Une faute grave liée à son comportement ? Non, rien de tout ça. La direction lui reproche son… insuffisance professionnelle ! Oui vous avez bien lu, Salime est comptable depuis trente ans, il valide factures et notes de frais depuis trente ans, et soudain : « Vous ne faites plus l’affaire M. Ali, vous êtes trop lent, vous avez fait des erreurs de saisie ces derniers temps, et puis cela ne date pas d’hier, vos entretiens professionnels notent des insuffisances depuis des années ». Mais alors la direction aurait dû envoyer Salime Ali en formation pendant toutes ces années si son niveau n’est pas bon, c’est le devoir de l’employeur. La seule formation dont Salime a bénéficié, c’est à distance, en doublure, et pendant le COVID, alors qu’il était en détachement en essai sur un autre poste. Détachement qui n’a pas abouti et qui est utilisé par la direction dans l’acte d’accusation, en disant « vous voyez, on a même essayé la mobilité, mais cela n’a pas marché » … Management toxique La vérité, c’est que Salime est victime d’une exécution sommaire et sans appel de managers et directrices toxiques dont il dépend. Salime est originaire de Mayotte. Comme tous nos collègues, il a droit au voyage triennal financé par l’entreprise. Quand il a voulu faire valoir ce droit cet été, mais qu’un retard dans l’obtention d’un justificatif de la Sécu bloquait son dossier à la RH, sa directrice, à qui il demandait de l’aide, lui a répondu « Mais qu’est-ce que vous croyez ? Que FTV est une vache à lait ? » On en est là aujourd’hui à FTV. Salime, c’est l’employé administratif qui ne va, soi-disant, pas assez vite, alors que les tâches pour les personnels de la comptabilité se sont densifiées, complexifiées avec la mise en place de nouveaux outils de gestion et de planification à travers des logiciels souvent inadaptés à nos activités. Salime, c’est l’employé administratif qui coûte trop cher, avec ses années d’ancienneté et son voyage familial à Mayotte tous les trois ans. Enfin, Salime c’est un salarié courageux qui voulait s’engager dans la représentation du personnel en étant candidat sur la liste CGT des élections professionnelles. Mais il n’a pas eu le temps, cette direction lui a coupé la tête avant. Pendant ce temps Pendant ce temps, tel directeur, écarté par une motion de censure, passe ses après-midis au 6ème étage à apprendre l’anglais à distance, tellement sûr de son impunité, qu’il ne se préoccupe pas qu’on puisse l’entendre du bureau voisin. Un autre qui a fait dépenser des millions pour nos moyens internes de fabrication est toujours là, pendant qu’une régie mobile inadaptée qu’il a fait acheter, dort en pièces détachées dans un hangar. Telle directrice, qui ne prend pas la décision de rectifier à l’antenne une erreur énorme, pas une fois mais deux fois, assure toujours aussi crânement ses fonctions directoriales, en décidant du sort de tel ou telle journaliste de nos rédactions. Un de nos « grands » directeurs continue d’assumer au sommet de son donjon de l’information son pouvoir ou ce qu’il en reste. A son passif :
A FTV, les « grands directeurs » restent. Les « petits salariés » partent. Sans sommation. La CGT continue et continuera d’accompagner Salime Ali. La CGT demande sa réintégration.
Paris, le 25 novmebre 2025
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