cgt siege

 

Liminaire au CSE Siège
30 et 31 octobre 2024

TRANSFORMER, coûte que coûte

 
 

 

 

Broyées !  Les équipes légères du siège,
Annihilée ! La rédaction nationale de France 3,
Atomisées !  Les éditions nationales de France 3,
Sous perfusion en réanimation ! France Info Canal 27,
Souffrance à tous les étages ! Pour le nouveau CDE,

 

Incompréhension et inquiétudes vivaces pour les équipes envoyées en flex-office à l’orée de Campus…

…Et aujourd’hui, c’est au cœur de la machinerie de la télévision publique qu’un scénario désormais bien rodé est en train de prendre forme, avec son lot prévisible de victimes et de laissés-pour-compte…

Sous le nom biblique de « GENESYS », se cache le regroupement des régies du siège dans un « hub » information, auquel vient s’agréger deux régies dédiées à la production.

Sous le soleil du bond technologique et de la modernisation (le passage des régies en mode IP), le diable est dans les détails, car le spectre de la mutualisation des tâches et de la polyvalence étend son ombre, et avec lui la perte de sens au travail et une réduction drastique des postes de travail.

Le scénario est archi connu et se répète comme le modus operandi d’un destructeur en série :

  • Un discours bien rodé autour de la nécessité de se mettre à la page, à la page technologique ou / et à la page des usages du public.

  • Une pseudo concertation avec les salariés, cristallisée par une séquence plus ou moins longue, les fameux ateliers ; en réalité, un écran de fumée, derrière lequel la direction avance sans retenue.

  • Une phase de mise en place, avec sa période transitoire, où il faut quand même et toujours assurer la continuité de l’antenne : avec son lot de bugs et de situations non prises en compte ou non suffisamment anticipées dans l’urgence et la précipitation qui caractérisent les changements à FTV.

Au-delà du scénario, le point commun de ces mauvais films, c’est un concept :  la transformation.

Tous les projets menés depuis une quinzaine d’années à FTV, qu’ils soient technologiques, ou d’offres éditoriales et de programmes peuvent se lire sous le prisme de cette politique.

La transformation à FTV, c’est un budget, alloué par la tutelle, un budget à dépenser. 45 millions alloués par l’Etat pour 2024 (raboté à 32 millions en février dernier par le ministre des finances dans le cadre du plan d’économies ).

Mais la transformation, à FTV, c’est aussi un coût. Un coût humain qui n’est jamais pris en compte.

Les salariés qui vont participer à ces transformations comprennent-ils qu’ils sont en train, pour un certain nombre d’entre eux, de signer la fin de leur carrière professionnelle ?

Va-t-on ajouter aux expressions « se tirer une balle dans le pied », « scier la branche sur laquelle on est assis » du langage courant, l’expression : « je construis une régie IP ? »

Nous, élu.e.s et organisations syndicales, le voyons tous les jours. Nous sommes le SAV de ces inquiétudes et de ces souffrances.

À aucun moment, la direction, sous la bénédiction de la présidente, ne le prend en compte. Elle s’en fiche.

Transformer coûte que coûte, quoi qu’il en coûte. Un point c’est tout.

Paris, le 30 octobre 2024

 

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