- Déclaration de la CGT au CSE du réseau France 3 du 19 décembre 2024 20 décembre
- Catastrophe à Mayotte - Déclaration au CSEC du 17 décembre 2024 18 décembre
- Election CCIJP - Record de voix pour le SNJ-CGT 16 décembre
- Saisine des syndicats CGT-FO Prompteurs de la rédaction nationale de France Télévisions 09 décembre
Dans le contexte angoissant du monde, de la France, de notre entreprise, la CGT souhaite apporter une touche de lumière et d’espoir. En ce début d’année, nous formulons donc des vœux de bonheur professionnel aux salariés du Réseau France 3. Le bonheur, ça passe par de belles perspectives : une année où le projet ne serait plus uniquement de supprimer des effectifs, d’alourdir la charge de travail des salariés restants, de leur faire avaler la polyvalence comme seule chance d’évoluer professionnellement, de les accuser de coûter trop cher et de vouloir rogner leurs conquis sociaux. Une année où les journalistes de région n’auraient pas pour seule ligne d’horizon, la fabrication d’une actu superficielle et processée mais aussi de faire de l’enquête, du magazine, de rendre intelligible la société et les territoires dans lesquels ils vivent en racontant des histoires, en étant impertinents, en tournant des images, en ayant le temps de faire un vrai travail de terrain. Dans nos vœux, les directions régionales auraient la latitude de lancer des émissions fabriquées par les techniciens des antennes, qui permettraient de sillonner le territoire, de faire tourner à plein les plateaux régionaux, de donner une vitrine à l’excellence interne. Les tournages de documentaires feraient appel au savoir-faire des équipes légères du Réseau. Les maquilleuses, profession féminine et précarisée, ne seraient plus considérées par la direction comme un métier accessoire et externalisable. Côté technologies, les antennes régionales seraient à la pointe, car les déploiements d’outils et d’équipements placeraient l’utilisateur au centre. Les opérationnels, les sachants, seraient sollicités pour l’expression de besoins avant tout choix de matériel ; leur expertise serait systématiquement utilisée afin de parvenir à des déploiements harmonieux et adaptés au corps social. On aurait soin de toujours anticiper et évaluer les impacts des transformations, afin de réduire les risques. Dans un tel contexte, les gens retrouveraient du sens au travail, l’absentéisme et ses coûts induits diminueraient, ce serait tout bénéfice pour l’entreprise. Ce monde n’est malheureusement pas le nôtre. « Ici, nos rêves sont étroits » disait Goldmann. Ça n’a jamais été aussi vrai à France 3. A la CGT, nous nous battrons inlassablement pour une télé publique régionale forte, utile, reconnue, où le collectif l’emporte sur les intérêts particuliers. C’est ce qui donne le sens à ceux qui la fabriquent. Cela passe aussi par la réhabilitation du rôle des élus dans le Réseau, que ce soit dans les antennes ou dans notre CSE. Il a été grandement mis à mal. En 2025, nous souhaitons que les représentants du personnel soient pleinement estimés, que leur parole et leurs propositions de terrain soient écoutées. Contrairement à ce que nous avons vécu en 2024 et les années précédentes, la direction doit prendre conscience que le dialogue social n’est pas une contrainte, c’est une chance pour notre entreprise.
Paris le 21 janvier 2025
|