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Lors du CSE du 11 juillet 2024, les élus du CSE ont voté le recours à une expertise pour « l’équipe Support diffusion » de l’unité MEDIA FACTORY. Cette expertise a été votée dans un contexte de crise accentuée par la réorganisation du service qui a :
Tout cela dans une période de tensions liées à un sous-effectif chronique, à des insuffisances de formation des personnels rendant difficile l’autonomie des ARS qui sollicitent de fait l’ingénierie lorsqu’ils sont en difficulté, tout comme le font les exploitants et les chefs de chaîne. Cette situation explosive a entraîné :
Le rapport d’expertise présenté par le cabinet CEDAET confirme cet état de fait et précise que le point de cristallisation est le planning et ses multiples ajustements. D’un côté, la direction estime que cette prérogative lui revient de droit et que sa mission est d’établir un planning qui soumet chacun aux mêmes contraintes et aux mêmes impératifs. De l’autre, les salariés, qui estiment que l’équité n’est pas dans le fait de donner à chacun la même chose mais réside dans le fait de considérer la situation de chacun, dans le contexte très particuliers du travail en horaires décalés.
Ces 2 visions s’opposent depuis maintenant près de 3 ans et à chaque CSE le constat est le même, la direction campe sur ses positions et ne veut pas changer de dogme. Pourtant d’autres options sont possibles : A Malakoff, les salariés sont pleinement associés à la construction du planning dans le respect de l’accord collectif et l’atmosphère de travail s’en ressent. Finalement la direction a semblé marquer un signe d’ouverture, en acceptant un point d’échange sur le planning. Pour les experts, une réunion d’équipe ne sera pas suffisante pour désamorcer une situation ancrée dans la durée. Les élus ont demandé de manière unanime à la direction de revoir sa position, de respecter les accords d’entreprise qui prévoient des mesures spécifiques pour ces services ayant des contraintes horaires particulières. Ils ont appelé au bon sens et au respect des préconisations de l’expertise, de la DARES et de l’INRS en matière de gestion des plannings pour les équipes travaillant en horaires décalés. Les élus ont également rappelé qu’une gestion des plannings donnant plus d’autonomie aux salariés, sur le modèle de celle mise en œuvre dans l’établissement de Malakoff était non seulement possible mais qu’elle était satisfaisante pour les bénéficiaires. Toutes ces recommandations ont été inscrites dans une résolution qui prévoit un suivi en commission Media Factory et en CSE. Elle est votée à l’unanimité 24 votants - 24 Pour (lire ici la résolution)
Ce n’est pas la première fois que les élus demandent un point d’informations FTR en CSE car la situation de cette entité, qui bien qu’installée dans un quartier de Lyon, à Vaise dépend du Siège, inquiète. Depuis sa création en 1996, FTR (France Toutes Régions) s’appuie sur les images des chaînes locales du Réseau pour produire des contenus dédiés aux éditions d’information, mais également des programmes destinés aux antennes de proximité et aux éditions du groupe. Jusqu’à il y a peu, tout allait bien :
La direction indique que les missions de FTR ont depuis évolué et que l’objectif aujourd’hui est la fabrication de programmes régionaux axés sur l’information de proximité, qu’un programme national « Régions d’ICI » est sur les rails et qu’il est diffusé au national. Tout cela ne suffit pas à rassurer les salariés, que la remise en question permanente de leurs missions inquiète. Si la direction a bien présenté un plan de charge pour 2025, elle a également indiqué que des discussions sont en cours sur la pérennité du JT incarné du week-end ; Bref, le sentiment qui domine est celui d’une absence de réel projet, d’une gestion au coup par coup qui ne laisse rien présager de bon. A cela s’ajoute des évolutions sur le télétravail, 3 journalistes ont vu leur avenant Télétravail dénoncé, le numérique n’étant plus d’actualité, ils seront désormais en présentiel. Certes quelques vacations « télétravaillables » existent encore mais les modalités selon lesquelles elles seront distribuées ne sont pas définies : le télétravail pour les journalistes serait-il à la seule main du manager ? La direction reconnaît que les dispositions sur le télétravail occasionnel manquent de clarté, les prochaines négociations sur l’accord télétravail devraient préciser les règles applicables, la CGT y veillera. Les élus ont demandé un nouveau point FTR au début de l’année prochaine.
Les élus ont eu à étudier le projet de règlement intérieur de France Télévisions et la charte informatique qui lui est annexée, des documents importants et complexes dont il faut peser tous les mots. Leurs remarques portent sur :
Sur tous ces points les élus se sont attachés à interroger les intentions de la direction et à relever les atteintes aux libertés individuelles Ils ont regretté l’absence d’engagement officiel de l’entreprise en faveur de la protection des salariés de l’entreprise victimes d'attaques sur les réseaux sociaux en raison de leur image et de leur activité professionnelle. Ils considèrent que cela relève de la mission de sécurité de l’employeur. Sur la charte informatique, les élus ont insisté sur la nécessité de respecter :
Ils ont également demandé que soient listés les logiciels et outils validés par le service informatique de France Télévisions. Ils ont rendu un avis voté à l’unanimité demandant que les points relevés soient pris en compte, avant présentation en CSEC (lire ici la résolution).
La direction est venue présenter le réalisé de l’opération « Critérium du Dauphiné » qui s’est déroulée du 1er au 9 juin 2024, opération pour laquelle elle avait formulé une demande de dérogation horaire au-dessus de 48h et jusqu’à 60h.
Les élus font remarquer que les règles de repos n’ont pas toujours été respectées, notamment pour les RH de 24h parfois amputés par des heures travaillées : 7 vacations sont dans ce cas. Autre point soulevé, les temps de transfert des salariés au forfait jour qui ne sont jamais pris en compte : ils peuvent représenter 2h à 3h par jour. Les élus demandent à la direction de regarder de près ce problème et d’y apporter une réponse lors d’une prochaine instance.
Le CSEC a voté une expertise pour risque grave impliquant le CSE Siège et le CI-ORTF dont le rapport a été présenté aux élus du Siège. Ce que cette expertise a révélé, c’est la difficulté pour des salariés tout juste élus, de se transformer du jour au lendemain, en véritable chef d’entreprise à la tête de PME comme le sont d’une certaine manière le CI-ORTF et le CSE du Siège. Car les fonctions qu’occupent les « Secrétaires » de ces instances ne sont pas simplement politiques. Elles supposent des compétences
Les experts ont insisté sur la nécessité d’accompagner la prise de fonction des élus assumant ses mandats et fait plusieurs recommandations comme :
Selon les experts, La direction a elle aussi un rôle à jouer dans l’accompagnement des élus qui prennent ces mandats et les responsabilités qui vont avec :
Ce second rôle est délicat car la direction n’a pas vocation à se mêler de la vie des instances et l’exercice doit consister à trouver le juste équilibre. Cette expertise ayant profondément déstabilisé les salariés du CSE Siège, une restitution du rapport leur sera faite. Cela leur permettra de constater qu’ils ne sont aucunement mis en cause.
Olivier le CLANCHE (FO) a démissionné le 24 octobre 2024 de sa fonction de rapporteur de la CSSCT. La raison ? La charge de travail associée à son mandat de trésorier du CSE, difficilement compatible avec celle de rapporteur de la CSSCT.
Paris, Le 26 novembre 2024
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