Catastrophe à Mayotte

Déclaration préalable de la CGT

au CSE Central du 17 décembre 2024

Mayotte a connu la pire catastrophe de son histoire. Un cyclone de catégorie 4 qui a balayé le département le plus pauvre de France.

La totalité de l'habitat précaire est détruite sur l'île, il n'y a plus rien debout. Et une partie de l'habitat en dur a la toiture arrachée.

Les réseaux d’eau, d’électricité et de téléphone ainsi que les axes routiers sont coupés en grande partie.

Une partie de l’hôpital est endommagée et le bilan humain s’annonce très lourd.

L'aéroport n'a plus de balisage ni de tour de contrôle, mais il est en état de marche pour les vols militaires. Le port de Longoni conserve des infrastructures préservées.

Une fois de plus, la rédaction nationale était en retard par rapport à la concurrence bien que 3 jours plus tôt Météo France ait alerté sur la trajectoire d’un cyclone très violent vers Mayotte. Les équipes de Mayotte la 1^ère ont répondu présent face à la crise. Des hommes et des femmes qui ont pourtant parfois tout perdu dans la catastrophe.

Malgré cela, la plupart continuent à tenir l’antenne, parfois au péril de leur vie. Depuis vendredi 13 décembre, les équipes déjà épuisées informent sans relâche la population. Ce samedi au plus fort du cyclone, laissant leur famille sans nouvelles, ils étaient en direct au moment où une partie des fenêtres et du plafond du bâtiment a cédé.

Les équipes de Mayotte souhaitent savoir quels moyens la direction va débloquer pour continuer à informer la population.

Les salariés qui sont sur le pont sont épuisés, d’autres sont auprès de leur famille pour faire face aux dégâts et trouver des moyens de survie.

Il est urgent de trouver des renforts pour aider les équipes de Mayotte la 1^ère.

Que peut faire la direction pour aider le personnel désormais sans-abri ?
L’ensemble des salariés doit être soutenu psychologiquement et financièrement,
Nos équipements endommagés doivent être renouvelés en toute urgence,
Le bâtiment lui-même mérite un diagnostic plus poussé,
Les 2 consoles audio DHD Radio sont touchées,
La console TV ne répond pas aux demandes,
Le car TV est aussi touché,
Les caméras TV également,
Les équipes manquent de carburant, ce qui risque d’entraîner une couverture déséquilibrée et inadaptée de la catastrophe, puisqu’elles ne pourront pas aller dans tous les villages.

Du fait des plafonds effondrés, une partie du bâtiment n’est plus en mesure d’accueillir les salariés. La plupart d’entre eux ne se sentent pas en sécurité dans les locaux dégradés. En cas de pluies tous craignent que les infiltrations d’eau ne causent des dégâts supplémentaires.

Est-il possible de mettre en place une dérogation exceptionnelle de report des congés pour ceux et celles qui devaient les prendre ce mois de décembre et qui, dans cette situation inédite assurent leur mission d’informer la population ? Cette situation qui pourrait durer de nombreux mois va nécessiter des congés exceptionnels, des absences autorisées et/ou des primes spéciales afin de permettre aux salariés touchés de reconstruire leurs lieux de vie, afin qu’ils puissent retourner travailler en toute confiance.

Il y a urgence ! Car la saison des pluies qui commence risque de venir ajouter une couche à la souffrance des Mahorais.

La CGT attend des réponses rapides car il y a urgence pour les équipes de Mayotte la 1ère.

Paris, le 17 décembre 2024