1203 cr f3 20 21 mars 2024  
   

Dernière réunion de CSE pour Samuel Bignon, qui sera resté 3 ans à la tête de la RH du Réseau. Il avait succédé à Olivier Godard.

Sa propre successeure, Vanessa Fixot-Lucas prend ses fonctions le 2 avril, elle a assisté au CSE en observatrice.

De son côté le tout nouveau directeur de la prévention du Réseau, Rafaèle Bourgier, doit prendre ses fonctions le 8 avril.

Le chantage de FTV sur les CDD

En ouverture de séance, la direction a été interpellée par toutes les OS sur les défraiements des CDD. Et bien embarrassée pour justifier un système injuste et discriminatoire. Pour résumer, quand ils viennent en contrat dans une station, les non permanents touchent une indemnité pour la nuit d’hôtel et le repas du soir, mais ces défraiements sont largement inférieurs à ceux que touchent les permanents en frais de mission. La direction centrale propose désormais un forfait au rabais de 84 € pour la nuit d’hôtel + le repas, ce qui ne couvre pas les tarifs réels et est en plus imposable.

Derrière les beaux discours, France Télévisions adopte avec les plus précaires, les méthodes les plus méprisables des patrons voyous.

Bilan de l’emploi 2023

Comme on pouvait le craindre, la suppression du feuilleton Plus belle la vie s’est faite au détriment de la Fabrique.

Sur les 311 intermittents identifiés à l’arrêt de Plus belle la vie, seuls 188 ont continué à travailler avec France Télévisions et seules 5 personnes ont été recrutées en CDI.

La direction argue que l’activité de tournage est très importante sur Marseille et que les intermittents ont pu retrouver du travail sur les différentes productions, mais on constate que cette activité est faite par le privé.

La Fabrique, elle, a perdu 29 ETP sur l’activité fiction.

Voir le compte-rendu de la commission emploi-formation.

Au 31 décembre 2023, le Réseau comptait 2894 ETP, soit une baisse de 9 ETP malgré un budget officiellement stable.

C’est le fait de l’inertie dans les comblements de postes. Fin 2022, beaucoup de personnes sont parties avec la fin de la RCC, mais les comblements de postes ont plutôt eu lieu sur le 2e semestre.

La direction affirme que les nouvelles procédures de recrutements devraient accélérer les choses. Désormais, selon Samuel Bignon, les directions ne doivent plus demander l’autorisation au central avant de créer un poste, le contrôle de la conformité se fait a posteriori, ce qui accélère les temps de recrutement.

La baisse des effectifs est de 16 ETP chez les PTA, alors qu’ils augmentent de 7 ETP chez les journalistes.

Chez les PTA, le déséquilibre en faveur des hommes s’accentue malgré les départs de la RCC.

Le taux de recours aux non-permanents est en hausse partout. Le taux de précarité atteint 14% en 2023. La direction affirme que l’objectif est de redescendre à 10%. Cette augmentation est expliquée en particulier par le déploiement du NRCS qui engendre beaucoup de renforts et de remplacements pour les formations, les JT à blancs, les doublures. Il y a également un effet Tempo.

Le volume d’heures supplémentaires représente l’équivalent de 50 ETP.

Sur les 5 dernières années le Réseau a perdu 194 ETP. On observe des baisses dans toutes les antennes, à l’exception de France 3 Pays de la Loire qui n’a pas pour autant bénéficié d’une augmentation de ses effectifs. Si rééquilibrage il y a, on comprend qu’il se fera par le bas : il ne permettra pas à F3 Pays de la Loire de fabriquer ses programmes en interne, en revanche, les autres régions auront de moins en moins les moyens de fabriquer les leurs.

Voir le compte-rendu de la commission emploi-formation.

Santé au travail

Manifestement, les choses bougent sur les indicateurs du bilan social, et leur fiabilité. Sans doute la dernière expertise votée par le CSE n’y est pas étrangère. On déplore que la parole de l’expert ait plus de poids que celle des élus car bon nombre d’évolutions étaient demandées de manière récurrente depuis plusieurs années.

Les évolutions portent notamment sur le mode de calcul du taux d’absentéisme : il sera désormais le même dans le bilan social et dans les autres documents de l’entreprise et permettra donc aux acteurs santé de croiser les chiffres.

Des actions ont également été menées pour améliorer et fiabiliser la manière dont sont déclarés les accidents du travail, en particulier ceux qui portent sur les risques psychosociaux.

D’autres sujets ont été abordés au cours de la CSSCT du 14 mars. Voir le compte-rendu de la CSSCT.

Budget du CSE : les vaches maigres

Le plan social que vit l’entreprise depuis 12 ans a des conséquences sur le budget du CSE. Depuis l’an dernier, suite à la RCC, il est en nette baisse. En 2023, les élus avaient été obligés de limiter un certain nombre de subventions, mais bon nombre d’activités s’étaient poursuivies sur la lignée de 2022. Or le travail de prévision budgétaire a montré que notre Comité ne pouvait pas continuer sur le même train de vie sans aboutir à d’importants déficits.

Sur 2024 pour les salariés, ça ne va rien changer puisque ces déficits seront couverts par les réserves financières du CSE. En revanche, les commissions, les assistantes et les élus vont devoir travailler collectivement à revoir l’offre pour 2025. Cela passe aussi par une réforme de la politique des voyages du CSE, afin de les rendre accessibles à tous. C’est le travail auquel va s’atteler l’équipe d’ici l’été.

A Venir

Prochain CSE : 17 et 18 avril 2024

elus cse reseau dec 2022

Paris,

Le 28 mars 2024